A ne jamais oublier, à lire quand tu te sens déprimé
Comment est-il possible de se morfondre plus longtemps ?
Penser qu’on peut toujours vivre dans la mélancolie, que la tristesse et le laisser aller peuvent toujours durer ne tient pas la route.
Souviens-toi que la pluie cesse toujours de couler sur tes cicatrices et que même la pluie est agréable.
Ne pas se laisser distancer par la réalité.
Rien n’est certain, la liberté et la joie ne sont jamais acquises, il faut toujours lutter pour relever le front et se rappeler que seul le présent est productif, créateur, permet de se sentir bien, de partager ses douleurs et ses rêves. Partager ?
Bien entendu.
Tellement de chose vont de soi et pourtant on les oublie à chaque instant.
Par exemple le fait qu’on n’est jamais seul au monde, qu’on le veuille ou non, que d’autres souffrent bien plus que toi, qu’ils ne peuvent même pas se permettre d’espérer l’éclaircie par peur de rencontrer mille signes qui les décevraient à chaque instant.
Tu n’as aucune certitude que ce monde existe, qu’il te sourira demain. Effectivement.
Tu mourras un jour, comme tout le monde.
N’est-ce pas une raison suffisante pour profiter à fond de ta vie, pour assumer des projets, pour employer tes droits et tes devoirs à rendre durables ces mêmes possibilités pour le bien de tous.
Tu n’es plus libre de vivre en dehors de la société mais tu as le choix de le rendre plus agréable, de le faire à l’image de ce qu’il y a de meilleur en toi.
Supprimer autant que faire, si peu, se peut la haine bête, la peur ignorante, la nonchalance stérile.
Si tu souhaites ne serait-ce qu’un minimum que ta peine ( peut-être sans fondement ? peut-être, mais cela, es-tu capable de le deviner dans la déprime ?) puisse disparaître ou s’atténuer un jour, alors tu dois commencer par imaginer que tu peux relever le front et dévorer tout par ta volonté, dés que tu peux l’imaginer ne réfléchis plus : fais-le.
Maintenant tu as retrouvé la recette de ce qui fais le premier pas vers le chemin de ta capacité à être humain, c’est-à-dire renier ce qui est moins qu’humain en toi, ce contre quoi tu dois quotidiennement lutter sans jamais baisser les yeux hors de la réalité : le sens du renoncement, le découragement, l’individualisme qui te désunit de tout, le luxe (celui complétement inutile) qui endormit, le sentiment d’irréversibilité, le non-dit et l’implicite, la démagogie qui tente de cacher ses squelettes dans un placard. le laisser-aller qui fait de toi un irresponsable, le goût pour la critique, le scepticisme et la noirceur gratuites.
On n’échappe pas à ses démons, on les combat en soi.
Plutôt mourir libre et le front relevé que de vivre en-dessous de soi et à genoux. Accepte sans fatalisme. Renie sans oublier. Admet sans narcissisme.
Soutient sans concession. Affronte avec détermination. Apaise avec réflexion. Tremble de rage face à l’injustice et méprise ceux qui laissent l’injustice régner en toute connaissance de cause.
Puis essuie leurs larmes inutiles, gifle-les et relève-les par le col de la chemise en te remémorant qu’il t’es déjà arrivé de te sentir toi aussi impuissant.
Pince leur colonne vertébrale jusqu’au sang pour les empêcher de courber à nouveau l’échine face à l’adversité.
N’hésite pas à considérer que tu as raison contre tous si c’est au profit de tous les êtres humains sans exception, si c’est pour la liberté d’autrui.
N’impose pas mais agis pour que les autres, et toi dans le même instant, dans un souffle exactement simultané puissiez vous donner les chances de vous demander si vous êtes libres.
Celui qui ne peut pas dire à tous qu’il est libre de contester l’ordre établi, de tester la conscience politique de chacun sans que des répercussions s’ensuivent à l’encontre de sa liberté, celui-ci n’est pas libre.
Tolère sans te compromettre.
Pense à la liberté de ceux qui ont des moeurs différentes de toi comme à un espace de liberté.
Si tu empiètes sur le leur, recule. S’ils envahissent sur le tiens, défends ta liberté parce que tu considères que toi et d’autres encourent le même risque.
Si vous convoitez le même espace, réjouis-toi : le métissage des libertés donne naissance à de nouvelles libertés, pensées, joies, projets pour les sociétés dont tu jouiras de façon décuplée.
Le principe idéaliste de liberté va bien plus loin que le droit de propriété : elle ne se partage pas en espace défini, elle se mélange pour s’accroître sans limite au niveau de la société.
Souviens-toi que l’individu ne prime pas sur la société, qu’une société malade génère des citoyens malades, que la peste, c’est toute l’humanité sans exception. Pas d’exception, tous vivants et devant chacun, tous humains , qu’une société n’existe pas : il n’y a que des personnes qui tentent de vivre ensemble.
Car c’est la seule façon de vivre.
Que le paix se fait avec toute l’humanité sans exception.
A commencer par soi….Paix commence ici…Volonté débute maintenant…Joie se délivre en cet instant précis…Paix non-passive à présent